C’est quoi le pire ? Gérer une asso ou gérer une boîte ? Paul Soncourt, responsable régional de Aquitaine chez Emmaüs Connect a son avis sur la question... Et ça nous a fait beaucoup sourire ! Nous vous partageons ici son texte.
C’est sur le réseau LinkedIn que Paul Soncourt, responsable régional de Aquitaine chez Emmaüs Connect a livré cette comparaison qui fera peut-être échos chez certaines et certains d’entre vous !
Gérer une association c’est être entrepreneur en mode extrême. Et pourtant, quand je dis que je travaille dans une asso, beaucoup imaginent un job "à la cool".
Chaque métier se joue au niveau max :
RH : Aucun levier classique de motivation sur les salariés et des communautés de bénévoles à fédérer.
Finance : À l’équilibre, dès l’année 1, sans possibilité de faire de bénéfices pour anticiper les crises.
Administratif : Une avalanche de documents signés, validés, tamponnés pour prouver que l’organisation est saine et bien gérée.
Pilotage : Des comptes épluchés par une multitude de financeurs aux attentes parfois contradictoires ("Votre loyer est trop cher", "Les bénévoles, ça ne coûte rien, non ?", "Pourquoi vous faites de la déco ?")
Modèle économique : Pivoter, innover, hybrider en permanence pour s’aligner sur des dispositifs de financement et des tendances du secteur.
Clientèle : Tes "consommateurs" ne peuvent pas se payer tes services, et tes clients (les financeurs) n’ont pas toujours les mêmes intérêts qu’eux.
Opérations : Faire toujours plus avec moins et prouver l’impact au quotidien.
Communication : Si c’est trop professionnel, c’est suspect.
Partenariats : Gérer les intérêts directs et surtout indirects de chaque acteur en permanence.
Concurrence : Le monde associatif est bien plus féroce qu’on ne l’imagine. Le gâteau est petit, les besoins immenses...Après avoir travaillé en grand groupe et en startup, c’est ici que j’ai trouvé le plus grand défi professionnel et humain. Chaque jour, il faut réinventer des solutions pour répondre à des enjeux sociétaux majeurs avec des moyens ultra-limités.
Alors est ce que c’est vraiment le boss final ?
> Accéder au profil LinkedIn de Paul Soncourt