Actu

Publié le 20 octobre

Radios associatives en danger !

Les radios associatives font face à une nouvelle menace : le projet de loi de finances prévoit une réduction du Fonds de Soutien à l’Expression Radiophonique (FSER), principale ressource publique des radios locales non commerciales. Si cette mesure se confirme, elle mettrait en péril plus de 770 radios en France, dont une trentaine en Bretagne, actrices essentielles de la vie culturelle, éducative et citoyenne sur nos territoires.

En Bretagne, les radios associatives forment un maillon vital du paysage culturel et démocratique.
Elles développent des partenariats éditoriaux avec les structures culturelles, les établissements scolaires et universitaires, participent à des travaux de recherche et des actions de plaidoyer collectifs sur la démocratie, la citoyenneté et la vie associative.
Elles sont aussi les ultimes espaces d’expression radiophonique en langue bretonne et en langue gallèse, contribuant à la sauvegarde, la visibilité et la reconquête de ces langues vivantes.
Le paradoxe est immense : alors que les pouvoirs publics reconnaissent nos radios comme des outils de démocratie locale et de lien social, leur soutien s’effrite. Nos antennes catalysent chaque jour la force des engagements associatifs, éducatifs et citoyens, notamment dans le monde rural, souvent oublié des grands médias.

Ce qui se joue, c’est bien plus qu’une question budgétaire :
La disparition des radios associatives serait une catastrophe démocratique, affaiblissant la cohésion sociale, la résistance aux replis extrémistes, la politique publique d’éducation aux médias, et ce récit d’espérance que nos radios portent au quotidien – celui des transitions environnementales, sociales et culturelles vécues localement.

Sans radios associatives, que resterait-il de la parole libre et locale ?
À l’heure où, ailleurs, des régions entières vivent sans médias indépendants, faisons tout pour que la Bretagne continue de faire entendre la pluralité de ses voix.
Notre mobilisation ne vise pas à défendre une subvention, mais à poser une question grave : sommes-nous prêts, dans un contexte de polarisation médiatique et de désinformation, à nous priver de ces espaces médiatiques citoyens et ancrés dans les territoires ?
Ce serait une faute démocratique majeure.

Et cette fois, si le mot d’ordre du Mouvement Associatif le 11 octobre était « Ça ne tient plus », celui de demain sera « Trop c’est trop ».
Et nul ne pourra prétendre ne pas avoir vu le désastre arriver.
Les radios associatives font vivre la démocratie. Ne les laissons pas s’éteindre.